Vous avez parfaitement raison de souligner que les comportements délictuels des élus ne sont pas l'apanage de la Grèce. Pour la France, par exemple, la liste des élus condamnés ET réélus est déjà longue : Jean-Paul Alduy, Patrick Balkany, Pierre Bédier, François Bernardini, Christian Cuvilliez, Harlem Désir, Xavier Dugoin, Henri Emmanuelli, Alain Juppé, Jean-François Mancel, Jacques Mellick... En France aussi, les citoyens ont les élus qu'ils méritent ! Mais puisque vous dites que la société civile s'élève contre les pratiques que vous dénoncez, pourquoi alors n'y a-t-il pas de poursuites judiciaires ? Pourquoi les politiques incriminés sont-ils réélus ?

Un suffrage censitaire inversé ?

Au lieu de brailler "kleptes" devant le Parlement, les Grecs feraient mieux de se poser la question de savoir qui a élu les députés. Les citoyens ont les dirigeants qu'ils méritent.

La réponse est OUI ! Je développerai la réponse demain avec 2 exemple précis ayant une portée générale. Pour l'instant, je suis à la bourre avec un avion qui ne va pas m'attendre !

Réponses en vrac car je suis à la bourre... dès que l'on sort de ces théories "scientifiques" pour entrer dans la prescription, dans la volonté de dire ce que doit être la loi commune, on perd énormément en exactitude, car on entre dans un domaine dont on ne maîtrise pas certains paramètres. L'analyse économique a toujours comporté 2 volets : le positif et le normatif le libre-échange a des effets positifs sur la croissance, mais qu'il a des effets redistributifs très importants à l'échelle mondiale, on ne peut prévoir exactement les conséquences politiques de tels effets, et, partant, il est hasardeux de se prononcer sur le caractère évident des bienfaits qu'il dispense. Les effets redistributifs se font surtout sentir à l'intérieur des pays parties prenantes au libre-échange. Et les conséquences sont désormais bien connues : réduction des inégalités (inter) entre les pays et accroissement des inégalités (intra) au sein des pays, notamment les pays les plus développés. Si l'on ne reconnaît pas cela, on est soit le Dieu de Leibniz soit un Homais Entre Dieu et Homais, il y a la science. Et puis M. Homais mérite plus que votre causticité. Flaubert lui consacre le dernier paragraphe de Mémère Bovary en faisant de lui un véritable winner : "Depuis la mort de Bovary, trois médecins se sont succédé à Yonville sans pouvoir y réussir, tant M. Homais les a tout de suite battus en brèche. Il fait une clientèle d’enfer ; l’autorité le ménage et l’opinion publique le protège. Il vient de recevoir la croix d’honneur." Un winner de chez winner, je vous dis ! ;-)

Laissez tomber Pascal et posez-vous simplement la question de savoir si les économistes sont capables de fabriquer des énoncés testables empiriquement et donc réfutables.

Mouarfffff ! Votre petite crise de parano m'a bien fait rigoler !

Ce qui est bizarre (ou pas !), c'est que vous ne comprenez toujours pas que je l'ai fait sciemment pour vous couillonner !

Vous êtes vraiment bouché à l'émeri ! Il SUFFIT que je réponde en fait à votre commentaire du 01 février 2012 à 00:12 pour que ma réponse apparaisse AVANT votre commentaire du 01 février 2012 à 22:20 et APRES celui du 01 février 2012 à 21:47. Les commentaires sont emboîtés et classés par ordre chronologique croissant. Ce n'est quand même pas difficile à comprendre, bordel de merde ! Et la papier de Wolfelsperger conserve toute sa pertinence et son actualité.

Less is more, comme on dit par ici : "sans avoir plus d'esprit que le commun on ne doit pas espérer de rien faire d'extraordinaire touchant les sciences humaines" Descartes Oeuvres complètes Lettre C du Tome II (année 1638) J'envisage d'ailleurs d'utiliser cette phrase comme exergue dans un bouquin d'économie mathématique à paraître* Qu'en pensez-vous ? :-D *du moins quand les corrections seront achevées ! Il n'y a pas que le taulier qui soit charrette.

Mouarffff ! Une petite crise de paranoïa ? Laissez donc le taulier tranquille, il ne s'agit là que du fonctionnement normal de TypePad : les commentaires sont emboîtés et classés par ordre chronologique croissant. Pour ce qui concerne vos considérations paranoïdes sur "l'ultra-libéralisme sans frontière", je ne peux que vous renvoyer au texte d'Alain Wolfelsperger : http://www.conspiracywatch.info/L-ultra-antiliberalisme-ou-le-style-paranoide-dans-la-critique-de-l-economie-de-marche_a430.html

Le taux de prélèvement obligatoire de la France reste supérieur à celui de la Grèce. Ma question est donc raisonnable.

Je suis curieux de voir comment cette situation va peser sur le futur débat électoral grec. Nous aurons là une véritable "expérience naturelle" (au sens où l'entendent les économistes) sur le degré de maturité des Grecs : sursaut ou renforcement des extrémistes populistes ? Les Grecs veulent-ils vraiment se réformer ? Le consentement à l'impôt est toujours est le révélateur des tensions fondamentales d'une société : tension entre le citoyen et les institutions qui gouvernent ; tension entre les groupes sociaux gui se partagent les richesses produites, etc. Les Grecs vont-ils montrer qu'ils deviennent européens ou qu'ils restent des habitants des Balkans ? Au-delà du problème financier que constitue la Grèce, le comportement de l'UE à l'égard de cet Etat-membre sera en partie conditionné par les réponses qu'apporteront les Grecs à ces questions.

Je dis exactement le contraire, imbécile !

Il y a quelques mois, les Grecs braillaient dans la rue : "Nous ne sommes pas des Irlandais !" En effet.

Vous savez très bien que Descartes désigne par bon sens une faculté que nous appelons aujourd'hui l’intellect. Le bon sens cartésien n'a donc rien à voir avec le sens que vous lui donnez et que l'on appelle plus précisément sens commun : les présupposés. Je vous renvoie à Bachelard et Durkheim pour la coupure épistémologique entre ces 2 notions. Votre bon sens est précisément l'intermédiaire entre l'ignorance et la connaissance scientifique. Il est la raison sans raisons. Et donc je lève la suspension de Caramba qui vous frappait !

Ahhh le "bon sens", le mot politiquement correct pour désigner l'incompétence...

Bien évidemment oui. Avec en plus une jubilation non feinte.

Les Européens sont bien évidemment responsables d'avoir laisser entrer la Grèce dans l'UE puis dans la zone euro.

Quoi de plus normal ? Ce sont toujours les payeurs qui décident ! Les fétichistes de la souveraineté pourront toujours brailler tant et plus, cela ne servira à rien, cela ne changera rien. Game over.

Merci pour ces précisions.

Il est trop facile d'opposer les citoyens à la classe politique. Car il faut encore et toujours rappeler que les politiques sont ELUS ! Et que, par conséquent, si on stigmatise la médiocrité de la classe politique, cette médiocrité ne peut être que le reflet de la médiocrité du corps électoral et donc des citoyens. Aujourd'hui, les Grecs payent pour les conneries qu'ils ont commises depuis 30 ans. Et les Européens payent aussi pour les conneries grecques...

Non seulement la règle d'or est déjà votée mais elle s'applique de plein droit depuis le 13 décembre dernier : http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:306:0012:0024:FR:PDF

Indépendamment du résultat de l'élection présidentielle française, le traité sur l'union budgétaire sera alors déjà signé et engage la France. Et le traité ne sera bien évidemment pas renégocié. Et les députés nouvellement élus se comporteront comme des godillots et voteront la règle d'or budgétaire dès lors que le PR le leur demandera.

J'ajoute à votre lien la profession de foi de Merkel "Ma vision, c'est l'union politique" : http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/01/25/angela-merkel-ma-vision-c-est-l-union-politique_1634107_3214.html Il y a là de quoi faire brailler les europhobes pendant un bon moment ! ;-)