@Djennet : Là n'est pas la question. Thierry Lepaon ne parle absolument pas du contenu de ces accords, c'est lui qui se vante du fait que la CGT serait en tête du palmarès des signataires d'accords, comme vous le dites. Or c'est totalement faux, comme expliqué dans l'article... B.B.

Sur ce point précis des rythmes scolaires, il reste faux d'affirmer que la réforme induit une économie pour l'Etat, puisque le temps passé en classe par les élèves reste le même (24 heures hebdomadaires). Il ne s'agit donc pas non d'un transfert de compétences - les collectivités territoriales étaient déjà en charge du périscolaire. Comme nous l'avons mentionné dans cet article, les programmes n'ont pas non plus vocation à être modifiés et l'éducation artistique garde sa place dans le socle commun de connaissances. Ce qui est sûr, c'est que la réforme va représenter un coût supplémentaire pour les collectivités territoriales, qui vont devoir financer des transports et des postes supplémentaires, trouver du personnel qualifié. Ce dernier point pose particulièrement problème dans les communes rurales, où le tissu associatif a été très fragilisé ces dernières années. Ce que déplore avant tout l'AMRF, c'est l'insuffisance des moyens alloués par l'Etat et le manque de temps pour organiser leur projet éducatif. Les associations de maires craignent aussi que la complexité de la réforme n'accentue les inégalités territoriales, malgré le fond d'incitation mis en place pour 2013 (et 2014 pour certaines communes rurales ou urbaines en difficulté) Elles réclament notamment la pérennisation de ce fonds au-delà de 2014. La réforme des rythmes n'a donc pas été pensée pour réaliser des économies, comme le laisse entendre Jean-Luc Mélenchon - au contraire elle engendre des coûts supplémentaires pour plusieurs acteurs. Et si on peut dire que l'Etat en demande plus aux collectivités, il n'y a pas non plus transfert de compétences. Sarah Bosquet