Tout le problème est de savoir où commence l'islamophobie. Faut-il s'attacher à ne regarder que du côté des nations occidentales dont les citoyens tentent de défendre les fondements de leur valeurs essentiellement judéo chrétiennes, face à des revendications de plus en plus pressantes des adeptes d'une religion qui exige des accommodements dits raisonnables, sans aucun mesure de réciprocité dans leurs pays d'origine. Peut-on aussi tourner notre regard vers les diverses expressions de l'islam, sunnites avec leurs courants wahhabistes ou salafistes, chiites, alaouites, druzes, et j'en passe, qui font preuve les uns vis à vis des autres, tout en se référant à un unique livre, des mêmes intolérances mortelles à la hauteur de la haine qu'ils éprouvent vis à vis des chrétiens ou des juifs qu'ils tentent d'éliminer de leur paysage. L'esprit de tolérance n'est malheureusement pas partagé par tous et serait même à sens unique. Alors dans ces conditions, protester contre l'inauguration en France de mosquées par un ministre algérien qui en parallèle ferme des églises catholiques dans son pays, relève-t-il de l'islamophobie ou d'un désir de justice ?

D'après les dernières informations provenant du site du Mindef, une dizaine de pays, principalement occidentaux, fournissent un soutien militaire, notamment en moyens de transport, à l'opération française au Mali. La Grande-Bretagne, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne, la Belgique, mais aussi les Etats-Unis et le Canada, ont notamment répondu aux demandes françaises avec des avions C17, C130 ou C160 pour transporter des troupes et du matériel. Il semblerait que les américains mettent à disposition des ravitailleurs. Quid des A330 britanniques ?

Pour une fois Cohn Bendit a fait une remarque frappée du sceau du bon sens : les Européens envoient des infirmières pour soigner et les Français des soldats pour se faire tuer !

Il y a déjà plusieurs mois que cette menace a été identifiée. On pourrait relever la rapidité avec laquelle nos forces aériennes ont réagi et ont trouvé des objectifs, traités de nuit. Tout ceci me conduit à penser que nos Armées n'étaient pas restées les bras croisées à attendre le bon vouloir des politiciens. Ces derniers, à force de déclarer que les forces françaises n'interviendraient pas, ont encouragé les islamistes à descendre vers le sud. La réaction française les a certainement surpris. Celle de l'Algérie également. Le problème de fond est de savoir si une guerre nous a été déclarée par certains extrémistes islamistes pour nous imposer leur vision de la société régie par la charia et quel soutien leur apportent ceux qui sont déclarés modérés. Si vis pacem para bellum. Alors, il ne faut rien faire et attendre d'être fagocité chez nous ?