Pour asseoir une autorité il faut que le projet soit expliqué, qu'il y ait un intérêt général derrière (hors petite oligarchie locale) et qu'il y ait un vote éclairé, en connaissance de cause, qui engage donc la population. Que le vote soit sur un projet local, par la population locale, ou plus global. Ce projet de barrage, décidé au début des années 90, est maintenu coûte que coûte quel que soit son intérêt réel aujourd'hui, et alors qu'une génération entière (une génération = 25 ans) est écoulée depuis. Le hiatus est connu des personnes qui habitent la campagne (c'est mon cas) : la division (possible) n'est pas réellement entre néo-ruraux et agriculteurs mais entre agriculteurs notables implantés depuis X générations et le reste des habitants. Parfois des paysans bios sont implantés depuis 20 ans, des habitants habitent depuis 30 ans, ou plus, une commune rurale et sont considérés par les pouvoirs en place, pourtant, comme moins légitimes que les grosses familles d'agriculteurs installés depuis X générations. Quand on connaît et qu'on traverse le Tarn, ce qui surprend tout de même c'est de voir autant de terres vides : pourquoi dans ce cas-là choisir expressément une zone humide, écologiquement intéressante ?